12 mars 2009

...ou 70 ans!!

...ben ouais! (@ Pandora)
Je peux toujours m'offrir des baskets de gamine pour assortir à mon jean's "chagrin d'amour" silhouette fine et avoir l'air qui va avec l'intérieur de mon cerveau...pour le reste c'est mon corps qui craque!
Et il craque, en révolte sans doute pour bien me rappeler ce que je lui ai fait subir ces derniers mois, toute cette noirceur que je lui ai infligé jusqu'à la moelle.

Alors dès qu'il a pu s'exprimer, il s'est chargé de me signifier que cette fois -basta - c'est lui qui commande et qu'il allait me le faire payer!
La douleur est arrivée, fulgurante d'abord...puis insidieuse, permanente, à me réveiller toutes les nuits à des heures où tout est encore bien sombre et elle s'est installée la salope, prenant petit à petit presque toute la place.
Même si je croyais ma résistance sans limite, mon combat est bien dérisoire et il ne me reste que l'espoir que la grande aiguille dans le dos saura l'apaiser...dernière extrémité à laquelle je croyais naïvement pouvoir échapper.

Et puis cerise sur le gâteau, mes dents de lait...ces petites bouts de quenottes qui me rattachaient à l'enfance malgré mon âge avancé...se sont atomisées - fin de l'épisode - adulte je suis!
Au passage, devenir adulte c'est au prix fort, 4000€ étant le tarif minimum !

Alors oui, je peux toujours faire semblant, sautiller sur place en serrant les dents (et pas trop quand même vu qu'il m'en manque 2 ), me la jouer teenage, à l'intérieur ça pourrit lentement et ce n'est que le début!
C'est fatal ...et cette constatation m'arrache la gueule, tout simplement!

3 commentaires:

pandora a dit…

Ce n'est pas parce que deux minuscules bouts de dents s'échappent que le moral se doit de partir avec.
Par exemple ce n'est pas parce que je n'aurai jamais de dents de sagesse que cette qualité m'est à tout jamais inaccessible. Ce n'est qu'un malencontreux hasard de l'évolution génétique qui a trouvé mon corps (fruit du hasard également...) pour s'exprimer!
J'ai effectivement économisé le prix de leur extraction d'une mâchoire trop petite et l'horreur du choc traumatique post-opératoire d'une chirurgie violente et douloureuse. Le hasard a été sympa avec moi, mais ne savait rien des injustices sociales de la prise en charge des soins dentaires.
Les symboles ne sont pas des fatalités : ce n'est pas avec les dents que l'enfance s'en va. Dira-t-on, hélas? L'enfance est un mythe tenace, qui nous hante toute la vie comme une idée chromo du bonheur, alors qu'elle n'était que souffrances, frustrations et solitudes(si si). Seule l'idée de la jeunesse éternelle en subsiste, un perpétuel qui nous promettrait d'accomplir tous nos rêves, de contenter tous nos désirs, de renouveler à l'infini nos chances de réussite.
Mortels nous sommes, et définitivement encore!
Vieillir est insupportable et notre enfance nous nargue de l'intérieur alors que la carcasse fuit, que nous constatons l'usure. Tâchons au moins de compenser avec orgueil et panache par une amélioration constante de notre capacité au bonheur, au regard qui devenant flou ne s'attache plus aux contours mais à leurs formes mouvantes, colorées et joyeuses.
Et pire que l'enfance : l'adulte n'existe pas. On devient, je crois, juste enfin l'enfant que l'on désirait être!
Alors : vives les baskets de teens, kitschissimes, que ma mère elle aurait jamais voulu que je porte ça que j'en aurai pleuré de rage et de désespoir en lui promettant la damnation éternelle et ma rancune à tout jamais!

Ps: si le dos est bad, ce n'est pas pour toujours...à régler, en perspective d'un "aller mieux" et prendre soin?

à moi maintenant les lettres qui dansent avec ma vue qui baisse, pour prouver que je ne suis pas un robot malveillant hi hi!

Pivoine a dit…

...peut-être mon robot bienveillant?

Anonyme a dit…

eh t'as pas fini marie-louise de nous jouer la grande scène du "je vieillis" !! c comme ça qu'on voit que les gens vieillissent, c qu'ils s'en plaignent. Enfile-moi ses baskets somptueuses et pars chasser le jeune, t'es pas mauvaise à ce jeu là !!